Categorie - Questions des collègues ou proches de personnes harcelées |
QUESTION:blazy008/23 octobre 2014 10:54:52 |
"l'affaire" est en passe de se diriger sous le tapis: Bonjour, je travaille dans une petite structure associative d'accueil d'enfants. Lors de notre, fête annuelle du mois de mai, le mari de notre vice-présidente, fortement aviné, c'est permis entre autres de peloter les seins ma collègue de travail en l'agrippant par derrière. Nous avons exigé des excuses et obtenu une convention en accord avec le comité très réduit, qu'il vient s'excuser devant le comité dans son ensemble. Depuis les séances se sont reportées et "l'affaire" est en passe de se diriger sous le tapis. Nous n'avons à peu près plus de moyens de pression puisque les délais de trois mois sont passés et ne savons plus trop comment réagir. La confiance est tombée. Auriez-vous un conseil? meilleures salutations |
REPONSE:L'équipe de non-c-non.ch/24 octobre 2014 09:41:59 |
Le délai de trois mois concerne uniquement le cas où votre collègue souhaiterait déposer une plainte pénale. Pour l’instant, il y a encore d’autres possibilités à envisager. Premièrement, c’est le rôle du ou de la présidente du comité de considérer avec tout le sérieux nécessaire la situation. Rappelons que l’employeur a le devoir légal de protéger le personnel contre le harcèlement sexuel et de prendre des mesures de prévention. Dès lors, vous pourriez solliciter votre président-e avec insistance pour lui demander d’intervenir dans un délai défini (par exemple 15 jours), ceci au moyen d’un courrier signé par l’ensemble du personnel ou une partie. Dans le courrier, vous pourriez préciser que la situation date depuis plusieurs mois et que les promesses n’ont pas été tenues. Deuxièmement, si la présidence ne répond pas à votre demande, vous avez la possibilité de solliciter l’inspection du travail de votre canton, qui a la mission notamment de contrôler les mesures prises par les entreprises pour prévenir et faire cesser le harcèlement sexuel. Finalement, en dernier recours, votre collègue peut déposer une plainte au Tribunal des prud’hommes. Toutefois, il faut savoir qu’il s’agit d’une démarche longue et difficile pour laquelle il est préférable d’avoir le soutien d’un syndicat ou d’un-e avocat-e et si possible des témoignages de collègues. Mais ce qui est important dans ce genre de situation est que l’équipe reste solidaire. |
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